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Fin du pétrole bon marché

Boom de la consommation dans les pays émergents…» des macro-tendances au potentiel boursier intact !


Depuis deux décennies, l’économie mondiale vit une transition inédite qui voit une redistribution des cartes à l’échelle planétaire. Nos pays occidentaux ne peuvent que constater la perte de vitesse alarmante de leurs économies, qu’ils doivent repenser au plus vite pour rétablir la compétitivité, au prix de réformes budgétaires et sociales drastiques. D’un autre côté, la plupart de pays émergents suivent une trajectoire de croissance impressionnante, les positionnant comme les nouvelles locomotives de l’économie mondiale.

Des mutations de fond comme celles-ci doivent inciter les investisseurs à reconsidérer leur approche d’investissement. Au delà des perspectives de croissance et des fondamentaux intrinsèques aux entreprises, standards microéconomiques élémentaires dans l’appréciation des valorisations boursières, il est aujourd’hui tout aussi important de déceler les macro-tendances structurelles, qui créeront des relais de croissance à long terme. Concrètement, il s’agit d’analyser l’évolution des environnements macro et microéconomiques, à l’aune de facteurs socioéconomiques, démographiques, politiques, technologiques et sectoriels. L’objectif est de détecter et d’évaluer avant le marché, les catalyseurs des futures orientations macroéconomiques. De cette approche résulte in fine, une série de thèmes d’investissement prometteurs.

Prenons l’exemple de l’activité pétrolière. Le déclin de la production de pétrole justifie assez logiquement de considérer la thématique « la fin du pétrole bon marché » comme une donne structurelle de premier plan, dont va tirer parti la filière des services pétroliers dans les prochaines décennies. Indépendamment des sauts de volatilité récents du marché pétrolier, il existe des facteurs de renchérissement inéluctables. Après une production effrénée d’or noir pour alimenter la croissance des pays occidentaux depuis l’après guerre, puis des pays émergents, l’appauvrissement des gisements les plus faciles d’accès va créer les conditions d’un marché de pénurie. Cela amène peu à peu les producteurs à s’orienter vers des sous-sols plus difficiles d’accès et donc, plus chers à exploiter. D’ici 2015, l’off-shore profond va voir sa production augmenter de 50% (de 10 millions de tonnes/jour à 15 millions).

Par conséquent, des flux d’investissement considérables vont devoir être consacrés à l’exploration et à l’exploitation. Ces impératifs coûteux risquent de peser sur les marges (élevées jusqu’à présent) des majors pétrolières. En revanche, ils vont inévitablement favoriser la croissance des entreprises de services parapétroliers qui bénéficient d’attributions de contrats dans le cadre des nouveaux programmes d’investissement. Plusieurs majors sont en train d’ouvrir de nouveaux champs d’exploration. Par exemple, le groupe russe Loukoil va renforcer ses prospections en Asie Centrale et en Mer Caspienne (100 Milliards d’euros investis d’ici 2021), Shell va investir 600 M$ pour l’exploration en Egypte et le ministère de l’énergie norvégien lance un programme en océan arctique (prospection sur 86 blocs offshore). Nul doute que la multiplication de ces types de projets va stimuler à terme, la valorisation boursière d’entreprises de services spécialisées dans la prospection pétrolière (Electromagnetic Geoservices Norway), le forage off-shore (Seadrill Ltd, Subsea 7, Songa Offshore) ou l’installation de plateformes maritimes (Kvaerner ASA).

Autre exemple de macro-tendance majeure à l’échelle mondiale, « le boom de la consommation dans les pays émergents ». La mutation démographique en cours se matérialise par une accélération de l’urbanisation, dont résulte de nouvelles aspirations consuméristes pour les néo-citadins (aujourd’hui proche de 45%, le taux d’urbanisation chinois devrait atteindre près de 60% en 2050). Plus d’un milliard d’habitants des pays émergents est en train d’accéder à de nouveaux modes de consommation. Ces nouvelles classes populaires et moyennes veulent d’abord satisfaire des besoins primaires comme l’alimentation, les produits de soin, puis des besoins en biens électroménagers, en téléphonie, en services bancaires leur permettant l’accès au crédit. Les plus aisés d’entre eux sont friands de biens aspirationnels, au diapason des standards internationaux : voiture, produits de luxe, voyages ou encore éducation supérieure dans les écoles les plus reconnues.

Traduit en stratégie d’investissement boursière, ce processus va inévitablement bénéficier aux valeurs de croissance les mieux exposées à la consommation discrétionnaire dans les pays émergents. C’est notamment le cas d’Autoliv SDB (équipementier, leader mondial de la sécurité automobile) ou Daimler dans le secteur automobile, de Swatch, Richemont ou LVMH dans le secteur du luxe, de Publicis dans la communication publicitaire, ou encore de Banco Bilbao (BBVA), deuxième groupe bancaire en Amérique latine et leader au Mexique, via sa filiale Bancomer.

« Fin du pétrole bon marché », « Boom de la consommation dans les pays émergents », « Occidents divergents » (pays occidentaux en phase de reprise par opposition avec ceux qui sont entravés par l’austérité budgétaire)… Aborder les marchés d’actions par le prisme de ces tendances globales représente un atout appréciable pour se constituer une sélection de valeurs de cœur de portefeuille, à conserver sur le long terme.

Ce texte est signé Marc Olivier, DG France de Nordea Investment Funds

A propos de Nordea Investment Funds S.A. :
Nordea Investment Funds S.A. fait partie du groupe Nordea qui gère 187 milliards d’euros (à fin décembre 2011). La société commercialise une gamme de fonds à travers toute l’Europe via un réseau actif d’intermédiaires, parmi lesquels des banques, des sociétés d’assurance, des gestionnaires d’actifs et des conseillers financiers indépendants. Son produit phare est la SICAV Nordea 1, qui offre une large gamme de produits «multi-boutique». Parmi les 48 compartiments activement gérés, on dénombre des fonds actions (de type Value, Growth et en actions nordiques), des fonds obligations (dont les obligations à haut rendement) et des fonds à rendement absolu.

Vendredi 1 Juin 2012




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