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Europe : 55% des entreprises ne pourront probablement pas respecter la norme SEPA au 1er février 2014

Selon la toute dernière étude « SEPA Readiness Thermometer » de PwC, 55% des entreprises en Europe risquent de ne pas respecter l’échéance du 1er février 2014 pour le passage à la norme de paiement européenne SEPA (single euro payment area).


Laurent Leloup
Laurent Leloup
Le degré de préparation des entreprises françaises, au même titre que la majorité des pays du Sud de l’Europe, est inférieur à cette moyenne.
Cette étude, conduite par PwC en janvier 2013, analyse les réponses de 293 entreprises présentes dans 22 pays sur la maturité de leurs organisations face à la mise en oeuvre de cette transition au SEPA.
En traitant ce projet principalement sous l’angle Systèmes et communication bancaire, l’étude montre que la grande majorité des entreprises se focalise principalement sur la mise en conformité au SEPA, et néglige les opportunités associées sur l’optimisation des processus et la réduction des coûts, et met potentiellement en risque la continuité de son business.

La majorité des entreprises n’a pas engagé les travaux suffisants pour être prête avec certitude à la date butoir du 1er février 2014.
- 21,6% des sondés n'ont pas encore défini et planifié les activités de migration. En France, la proportion d’entreprises déclarant avoir un projet SEPA en cours est cependant plus élevée.
- Seuls 43,5% des sondés (moins de 20% pour la France) qui ont déjà planifié leur projet de migration, ont prévu une marge suffisante de mise en oeuvre pour respecter l'échéance du 1er février 2014.
Seuls 13% des sondés ont déjà finalisé leur mise en place du SEPA.

Europe : 55% des entreprises ne pourront probablement pas respecter la norme SEPA au 1er février 2014

Les entreprises s’inquiètent aussi du retard de leurs clients et de leurs fournisseurs sur leurs projets SEPA
- 43% des sondés pensent que la majorité de leurs clients ne sera pas prête à temps. En France, les sondés pensent que plus de la moitié de leurs clients ne sera pas au rendez vous.

Europe : 55% des entreprises ne pourront probablement pas respecter la norme SEPA au 1er février 2014

Les entreprises abordent prioritairement le projet SEPA comme un projet SI et de conformité, au détriment des opportunités d’optimisation mais aussi des risques qui y sont associés
- Peu d'entreprises ont une compréhension complète et claire du périmètre et des impacts d’un projet SEPA. Moins de 30% ont impliqué les départements RH, Juridique, Administration des ventes ou Achats dans le projet, alors qu’ils sont impactés, au risque de mettre en péril la continuité de leurs opérations commerciales.

Europe : 55% des entreprises ne pourront probablement pas respecter la norme SEPA au 1er février 2014

- Pour 81% des sondés, la maturité et multiplicité de leurs systèmes est la première de leurs préoccupations, suivie de la maturité client puis des risques liés à la gestion de projet. Les sondés français sont pour leur part préoccupés par leurs systèmes mais aussi par la capacité de leurs banques à être prêtes dans leur accompagnement.

Selon Mariano Marcos, associé PwC, « Au travers de cette étude mais aussi des échanges que nous avons avec l’ensemble des professionnels de la place, il est évident que le niveau de préparation au SEPA est préoccupant. En conséquence, nous constatons que les entreprises tendent à se focaliser uniquement sur les volets systèmes et mise en conformité, et négligent ou repoussent les opportunités significatives d’optimisation des processus et des coûts que présente le projet SEPA. Il est désormais indispensable que les équipes dirigeantes des entreprises prennent la mesure de l’urgence de mettre à disposition de leurs équipes projet SEPA les moyens qui leur permettront non seulement d’être prêtes pour février 2014, mais également d’identifier et de mettre en oeuvre les multiples leviers d’efficacité sur l’ensemble de leurs processus business qui sont impactés. »

SEPA : Single Euro Payment Area
D'ici 12 mois, nous atteindrons l'un des jalons clés du projet SEPA avec l'harmonisation des moyens de paiement sur le marché européen. A partir du 1er février 2014, tous les transferts et toutes les instructions de prélèvement au sein de l'Union Européenne (UE) et de la zone économique européenne devront être en conformité avec la nouvelle norme en vigueur.
Cette étape marquera le fin du mode actuel de gestion des paiements (basé sur la génération de flux multiples - un pour chaque banque nationale et un pour chaque chambre de compensation nationale -), en place depuis janvier 2008 pour préparer la migration SEPA. Bien que le changement fut important pour l'industrie bancaire, ce fonctionnement n'avait alors quasiment pas impacté les entreprises et les consommateurs.
L'impact du 1er février 2014 sera beaucoup plus important : toutes les transactions entre membres de l'UE - soit environ 90% des transactions en Europe - seront désormais effectuées au format SEPA. Cela signifie que les transactions ne seront plus traitées automatiquement grâce aux numéros de comptes (code BBAN), codes banques et codes agences, mais avec les codes IBAN et BIC.
Le projet inclut également la mise en place d'une norme commune de gestion des mandats de prélèvement automatique, dont l'utilisation sera obligatoire pour toute transaction de prélèvement. Tous les formats de fichiers locaux seront soit définitivement obsolètes soit nécessiteront des mises à jour pour être en conformité.

Laurent Leloup

Téléchargez ci-dessous l'étude PwC (PDF en anglais de 25 pages).


Vendredi 8 Février 2013




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