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Etude Altares : Bilan 1er semestre des Defaillances et Sauvegardes d'entreprises en France

Défaillances et sauvegardes d'entreprises : l'étude semestrielle d'Altares

La baisse des défaillances d'entreprises se poursuit à un rythme soutenu sur le premier semestre 2006 : 23 500 ouvertures de procédures ont été enregistrées, en recul de 11% par rapport à la même période 2005. Sur 6 mois, 226 procédures de sauvegarde ont été demandées, par des dirigeants d'entreprises de taille plutôt modeste.


La baisse des défaillances d'entreprises se poursuit en 2006

Amorcée l'été dernier, la baisse des défaillances d'entreprises s'est accélérée en 2006. Sur les 6 premiers mois, 23 500 ouvertures de procédures collectives ont été enregistrées contre un peu plus de 26 600 un an plus tôt. Il s'agit du meilleur début d'année depuis 2002 (22 846), époque marquée par une reprise des défaillances au lendemain des évènements de septembre 2001.

L'amélioration significative (-11 %) traduit la bonne orientation de l'ensemble des régions, exception faite de la Bretagne en recul de moins de 1%, ainsi que de Rhône-Alpes, où l'évolution est quasi nulle. L'ensemble des activités participe au recul des défaillances. Le Transport présente une des meilleures tendances sectorielles (-19%), devant l'industrie (-17%), le commerce et le bâtiment (-10%).

Dans ce contexte positif, la tendance est pourtant sévère pour les grandes entreprises. Alors qu'un an plus tôt les défaillances augmentaient dans les entreprises de moins de 50 salariés, c'est dans celles de plus de 100 salariés que la tendance se dégrade en ce début 2006 (+23%). Ces grandes sociétés sont généralement anciennes, c'est pourquoi l'évolution est très défavorable sur les entreprises de plus de 50 ans (+41%).

Les petites entreprises plus sensibles à la procédure de sauvegarde
Entrée en application le 1er janvier 2006, la procédure de sauvegarde, réservée aux entreprises qui ne sont pas encore en état de cessation des paiements, progresse légèrement.
Sur les six premiers mois de 2006, 226 procédures de sauvegarde ont été ouvertes. Après un démarrage timide en janvier, le rythme s'est accéléré jusqu'en avril, avant de retomber en mai et juin.

Les petites entreprises semblent les plus concernées par cette nouvelle procédure. Les SARL représentent 52% des cas de sauvegarde, et 50% des entreprises salarient de 0 à 5 personnes. Cela se traduit par des tailles de chiffres d'affaires peu élevées ; 50% des sociétés réalisent moins de 500K€ de CA pour seulement 6% au-delà de 10000K€.
La moitié de ces entreprises a plus de 10 ans, pour un âge moyen total de près de 15 ans.

L'industrie porte à elle seule près du quart (24 %) des procédures de sauvegarde, devant le commerce (21%), puis les services aux entreprises (15%). Les services aux particuliers représentent 12 % des procédures de sauvegarde (27 cas), essentiellement dans les Cafés-Hôtels-Restaurants (22 cas).

Le tiers des entreprises en sauvegarde est établi en Rhône-Alpes (40) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (35). La région Aquitaine a enregistré 19 sauvegardes, et devance les régions Centre (16), Lorraine (14), Île-de-France (13) et Bretagne (13).

Parmi les entreprises ayant obtenu une sauvegarde en début d'année, quelques-unes n'ont pu mener à bien leur redressement et ont, finalement, été contraintes à déposer le bilan.
Moins de trois mois après l'ouverture de la sauvegarde, 13 des 110 procédures du 1er trimestre ont été converties en redressement judiciaire, voire en liquidation judiciaire.

"La baisse globale des défaillances d'entreprises ce semestre masque une hausse redoutée des dépôts de bilan d'entreprises de grande taille. La dégradation observée dés le début d'année 2006 sur cette typologie d'entreprises s'est poursuivie tout au long du semestre.
L'amélioration du climat des affaires n'a pas permis de contrer une concurrence internationale sévère, ainsi que la hausse de la facture énergétique et des matières premières ", observe Thierry Millon responsable des études Altares.

"Dans le même temps, la procédure de sauvegarde, qui a démarré timidement à partir du 1er janvier, semblait s'accélérer en mars-avril avant de retomber en mai-juin. Concentrée sur de petites entreprises, la nouvelle procédure s'est développée principalement sur le quart Sud-Est de la France. Elle devrait pourtant pouvoir s'étendre petit à petit à d'autres régions. L'Île-de-France, par exemple (et particulièrement le Tribunal de Commerce de Nanterre), a davantage eu recours à cette nouvelle procédure au 2ème trimestre. Il demeure que l'anticipation des difficultés par le chef d'entreprise sera une clé de succès de cette nouvelle procédure.
Or, les premiers résultats sont encore mitigés : 12% des sauvegardes ouvertes sur le premier trimestre ont été converties en RJ (Redressement Judiciaire) ou LJ (Liquidation Judiciaire) et moins de 2% ont pu présenter un plan de sauvegarde. Certaines entreprises avaient probablement mal évalué l'imminence de leurs difficultés. Nous pouvons noter, par exemple, que selon une analyse extraite de l'observatoire des comportements de paiement Altares, parmi les entreprises ayant obtenu une sauvegarde ce semestre,plus de la moitié présentaient des retards de paiement de plus de 15 jours".

Renseignements :Thierry Millon - Responsable des Études Altares : 04 72 65 15 51

Etude complète dans le document PDF ci-dessous.

Mercredi 27 Septembre 2006



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