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En rire ou en pleurer ?

Un accord a « finalement » été trouvé entre l’exécutif et le législatif américain au sujet du financement de l’année 2013-2014.


Eric Galiègue
Eric Galiègue
Cet « accord » est vide et finalement on ne sait pas s’il faut en rire ou en pleurer, en attendant le prochain épisode d’un système bipartisan qui est manifestement à bout de course. En tous cas, l’irruption d’un « troisième parti », à la droite du parti républicain, le « TEA party » (TEA pour Tax Enough Already), cause beaucoup de dégâts au système politique américain et aussi à l’économie américaine. S&P a estimé à 24 milliards le coût pour l’économie américaine du « shutdown », soit 0,6 % du PIB annuel. Personne ne saura exactement mesurer l’impact de cet épisode lamentable sur la croissance américaine. La perte de crédibilité des politiques américains est évidente et très dangereuse. Mais, ce qui est sûr, c’est qu’aucun effet sur les marchés n’a finalement pu être relevé. Les investisseurs considèrent que tout événement qui ralentit la croissance est compensé ou surcompensé par l’allongement prévisible et associé du Quantitative Easing, que Mme Janet YELLEN reprendra à son compte. On a entendu aussi des raisonnements ubuesques, à la limite de l’absurde, sur les effets d’un défaut américain. S’il s’était produit, le « flight to quality » qu’il aurait causé aurait fait monter le dollar et les obligations du trésor. Donc, l’annonce d’un accord a fait baisser le dollar et monter l’€ qui vaut près de 1,37 $. Tous ces raisonnements n’ont pas grand sens et il faut revenir à l’essentiel.

1/ L’économie américaine montre des signes persistants de faiblesse depuis un ou deux mois. Ils sont confirmés par la publication de certains indicateurs, comme les indices de la Fed de New York, de Philadelphie… La croissance des USA est positive, mais est révisée en baisse, alors que la politique monétaire est toujours en mode « très forte relance ». Cela veut bien dire que la situation de « trappe à liquidité » est avérée ; rappelons que le QE3 crée en rythme annuel une masse de nouveaux dollars sans contrepartie, qui représente plus de 7 % du PIB américain. M. Richard FISHER, président de la Fed de Dallas, a dit cette semaine une évidence qu’il est bon de rappeler : "le QE ne sert à rien tant que les autorités laissent tout le monde dans le flou sur la manière dont elles vont résoudre le désordre qu'elles ont elles-mêmes créé. Nous pouvons fournir le carburant mais nous ne sommes pas maîtres des mécanismes du moteur de l'emploi".

2/ Nous avons cette semaine été soumis au régime de la douche froide en ce qui concerne la publication de résultats ou de chiffres d’affaires de plusieurs entreprises françaises. DANONE et LVMH, deux fleurons de notre industrie, ont beaucoup déçu. Quant à NEXANS et UBISOFT, il s’agit d’un véritable choc qui risque de laisser des traces… De l’autre côté de l’Atlantique, IBM lui-même a réservé une mauvaise surprise. Il est inquiétant que les entreprises déçoivent en matière de publication de chiffres d’affaires ou de résultat, même si la cause est souvent bien identifiée (la chute de l’activité dans les pays émergents). A ce stade d’une reprise « cyclique » telle que perçue par les investisseurs, les anticipations de bénéfices doivent être relevées, pas abaissées…
Nous vivons toujours dans une période de déception sur la croissance, macro et micro économique. Il ne faut pas que ces déceptions soient trop importantes, car elles pourraient catalyser une grande crise de confiance, et une crise financière. Nous n’en sommes pas encore là, mais les évènements récents ont augmenté ce risque.

Investisseurs : Nous sommes investis en actions « normalement » avec le franchissement du niveau des 4 200 points sur le CAC 40.

Spéculateurs : au-dessus de 4170 points, la dynamique est haussière en direction de 4325 points

Tendances sur les taux et les devises : Le taux des obligations américaines a baissé à moins de 2,6 %.
L’€ est au plus haut de l’année et vaut près de 1,37 $.

Tendances récentes sur les matières premières :
Le cours du pétrole a encore baissé, il a perdu 2 à 3 $ (le baril). Par ailleurs, l’€ vaut près de 1,37 $.

Lettre hebdo du 18 OCTOBRE 2013


Eric Galiègue
VALQUANT

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Mercredi 23 Octobre 2013




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