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Des paiements B to B encore compliqués sur le 2ème trimestre

En Europe, les règlements interentreprises accusent un retard moyen de 13,7 jours.


Ramenés à 13,5 jours début 2011, les retards de paiement des entreprises européennes se durcissent légèrement à 13,7 jours au cours du 2ème trimestre 2011. Ils étaient tombés sous les 14 jours il y a un an mais, depuis, les retards de règlement restent fixés autour de ce palier sans parvenir à redescendre sous les 13 jours, seuil franchi au début de la crise. Ces conditions commerciales compliquées contrarient les échanges au sein de l’union européenne, marché privilégié de nombreux exportateurs.

L’analyse permanente des balances âgées des entreprises, par le programme international DunTrade (1), montre que sur ce 2ème trimestre 2011, l’Espagne (19,8 jours) et le Portugal (26 jours) continuent de peser sur la tendance européenne. L’Irlande (18,3 jours) et l’Italie (15,4 jours) sont stables. Le Royaume-Uni retombe sous les 17 jours de retard (16,8 jours) pour la première fois depuis l’automne 2008. En Belgique (12,6 jours), les comportements de paiement s’améliorent encore tandis qu’en France (12,2 jours), les reports de règlement demeurent un peu au-dessus des 12 jours, seuil dépassé en été 2010. Le leadership allemand (8,4 jours) et néerlandais (8,1 jours) ne se dément pas.

Moins de quatre entreprises sur dix payent leurs fournisseurs sans retard

En Europe, au cours du deuxième trimestre 2011, les paiements interentreprises demeurent tendus. Les retards de règlement sont légèrement orientés à la hausse à 13,7 jours contre 13,5 jours sur le premier trimestre. Depuis un an, les reports de paiement se fi xent entre 13,5 et 14 jours ; ils sont encore supérieurs d’une journée à leurs valeurs de 2007. L’amélioration observée depuis le plus fort de la crise, entre les étés 2008 et 2009 lorsque les retards étaient alors de 15 jours, est très lente.

Moins de 4 entreprises européennes sur dix (39,2 %) respectent les échéances de paiement. Si les reports de paiement sont inférieurs à 15 jours dans 28,6 % des transactions, ils sont, en revanche, supérieurs à 30 jours dans 8,5 % des règlements contre 8,4 % début 2011. Cette situation confi rme, dans un contexte de reprise inégale selon les pays, que les entreprises européennes manquent encore de cash. Cette diversité de comportements de paiement des entreprises à travers l’Europe est importante à appréhender pour les exportateurs français qui majoritairement fournissent des entreprises installées dans l’Union Européenne.

Les Pays-Bas et l’Allemagne tirent la performance de l’Europe avec des retards de paiement toujours historiquement bas à respectivement 8,1 et 8,2 jours. La France résiste. Depuis l’été 2010, les reports de paiement sont repassés au-dessus des 12 jours et se stabilisent à 12,2 jours ce deuxième trimestre. Moins d’une entreprise sur trois (31,9 %) respecte les dates de facture. Loin des ratios allemands et néerlandais, ce taux de très bons payeurs est également inférieur à la moyenne européenne (39,2 %).

La Belgique est proche de son voisin français. Les retards de paiement sont à 12,6 jours.

Au Royaume-Uni, les comportements de paiement des entreprises s’améliorent sensiblement depuis l’automne 2010 ; les retards redescendent désormais sous les 17 jours (16,8 jours).

En dépit de ce redressement, moins d’une entreprise britannique sur quatre (24,2 %) paye encore ses fournisseurs sans retard. En Irlande, les retards de paiement se stabilisent au-dessus de 18 jours.

En Italie, les retards de paiement sont passés sous les 16 jours à partir du début 2011 et se stabilisent à 15,5 jours. Néanmoins, ils demeurent supérieurs de près de deux jours à la moyenne européenne, situation d’autant plus contraignante pour les fournisseurs étrangers que les délais contractuels habituels en Italie sont relativement longs. Ceux-ci sont généralement proches de 90 jours pendant qu’ils sont inférieurs à 60 jours en France ou d’environ 30 jours aux Pays-Bas ou en Allemagne.

En Espagne, les retards de paiement redescendent timidement sous les 20 jours depuis le début 2011. Comme en Italie, les délais contractuels pratiqués en Espagne sont souvent longs, supérieurs à 90 jours. Malgré des délais contractuels importants, les paiements fortement retardés sont nombreux. 14,9 % des entreprises espagnoles règlent leurs fournisseurs avec des retards supérieurs à 30 jours. Le voisin portugais conserve des retards de paiement très importants à 26 jours.

Les comportements de paiement tendus dans l’industrie et les transports, voire le bâtiment.

Dans l’industrie, sur ce deuxième trimestre 2011, les retards de paiement restent proches des 14 jours (13,9 jours) valeur voisine de celle observée il y a deux ans en période de crise.

Désormais, seulement 35,3 % des industriels règlent leurs factures sans retard, c’est un taux en recul de près de 5 % sur un an.

Dans le bâtiment, les retards de paiement des entreprises se maintiennent sous les 14 jours (13,7 jours) depuis un an. Cependant, comme dans l’industrie, la part de bons payeurs s’effrite sur douze mois. 40,6 % des entrepreneurs règlent leurs fournisseurs sans retard. Ils étaient 44 % au printemps 2010.

Dans la vente au détail, les retards de paiement s’allongent de près d’une demi-journée sur le deuxième trimestre et approchent désormais 15 jours. Dans le commerce interentreprises, ils se stabilisent sous les 14 jours à 13,6 jours ce deuxième trimestre 2011.

Depuis le début de l’année 2011, les retards de paiement passent juste sous les 13 jours dans les services retrouvant ainsi des valeurs d’avant crise.

Les transports demeurent le secteur où les retards de paiements sont les plus longs après l’immobilier. Les reports de règlements se fi xent entre 15 et 16 jours depuis 3 ans. Cette stabilité s’accompagne d’un taux de bons payeurs en recul régulier sur un an. Moins d’un transporteur européen sur trois (32,6 %) paye ses fournisseurs sans retard contre 33,2 % il y a trois mois, 34,5 % en fi n 2010, 35 % en été 2010 et 36 % au printemps 2010. C’est en France que ce taux est le plus faible ; seulement 18,7 % des transporteurs français règlent leurs factures sans retard.

« L’assouplissement constaté sur le front des paiements interentreprises au début de l’été 2010 portait l’espoir d’une reprise plus solide pour réamorcer des trésoreries asséchées. Un an plus tard, les comportements de paiement restent compliqués à travers l’Europe ; il est toujours diffi cile de se faire payer », observe Thierry MILLON, responsable des analyses Altares.

«Environ six entreprises européennes sur dix règlent leurs fournisseurs en retard. L’environnement commercial est très incertain ; les problématiques de risque politique, économique voire social handicapent les relations interentreprises. La question des dettes souveraines et de ses incidences sur les marchés fi nanciers, et donc l’économie réelle, freine la croissance en Europe. Dans ce contexte, les directions fi nancières sont fortement sollicitées. Mais la gestion de l’exposition au risque ne saurait se limiter à la seule attention portée aux créances douteuses. Les trajectoires de risque sont très incertaines et surtout globales.

La mesure du risque d’insolvabilité d’une entreprise ne peut s’apprécier sans considérer le risque-pays. La gestion de son poste client, la recherche de partenaires industriels pérennes, le référencement d’un nouveau fournisseur stratégique sont des étapes clés d’une croissance réussie. Mais, en évaluer précisément les contours nécessite de bien connaître les entreprises et leur environnement. Cette évaluation est stratégique pour chaque direction fi nancière ; elle leur permet d’établir des prévisions effi caces. Arbitrer les stratégies, mobiliser les ressources fi nancières nécessaires aux investissements, piloter le cash sont autant d’atouts permettant à l’entreprise de grandir efficacement dans un contexte international de forte rigueur budgétaire. ».

1- Depuis 45 ans aux Etats-Unis et 25 ans en Europe, le programme DunTrade, unique au monde, analyse les informations provenant directement de la comptabilité client de milliers de sociétés participantes. (Voir méthodologie).

altares.fr

Etude complète (14 pages) téléchargeable ci-dessous

Mardi 6 Septembre 2011




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