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Des diocèses recrutent des pros de la finance (Le Monde)

En langage diocésain, on les appelle les "économes". Au quotidien, ce sont en quelque sorte les directeurs financiers des évêchés. Ceux qui gèrent les dons des fidèles, les rénovations de chapelles, les salaires des laïcs... Des trésoriers de plus en plus haut de gamme, que l'Eglise n'hésite plus à aller chercher à la sortie des meilleures enseignes financières, baisse des deniers du culte oblige.


C'est le cas d'Alain de Bovis, l'économe de l'évêché de Marseille. A 58 ans, en poste depuis six ans, il a passé l'essentiel de sa carrière chez Candover, un fonds d'investissement anglais, puis chez BNP Paribas et chez PAI Partners. Pour le poste qu'il occupe, un chasseur de têtes avait même été recruté. Et avant son embauche, il a passé plusieurs entretiens. Un choix radical qu'il peut lire tous les mois au bas de sa fiche de paye. "J'ai divisé mon salaire par deux", note-t-il. Des facilités "immobilières" lui ont toutefois été proposées.

A l'origine, ces postes-clés de l'institution catholique étaient occupés par des clercs. Aujourd'hui, ils sont dans la majorité des cas attribués à des laïques salariés. Mais des laïques croyants, et, si possible, pratiquants.

TÂCHES DÉLICATES
Pour beaucoup, le choix de ce nouveau poste a été l'occasion d'une mûre réflexion. "J'étais très investi dans ma paroisse, et j'avais l'impression d'avoir fait le tour de la question dans le milieu bancaire", justifie Raymond Boccard, 48 ans, l'économe du diocèse d'Annecy. Marié, père de quatre enfants, il était auparavant responsable d'une caisse locale du Crédit mutuel.

Moins stressant qu'un poste de cadre financier, la tâche de l'économe reste malgré tout délicate. Son budget n'est pas médiocre - 10 millions d'euros par an à Annecy et à Marseille -, mais les sommes nécessaires à certains travaux sont conséquentes : 1 million d'euros, par exemple, à Marseille, pour rénover dernièrement la basilique Notre-Dame-de-la-Garde, en dépit des aides des collectivités locales.

Et puis les avis divergent chez tous ceux, laïques ou non, bénévoles ou pas, investis dans leur paroisse : "Certains croient que l'on peut gérer l'Eglise exactement comme une entreprise, d'autres aimeraient que l'on attribue tout notre parc immobilier à de l'aide sociale, explique Alain de Bovis. En réalité, nous sommes obligés de naviguer entre les deux."

Source :
Le Monde
Article paru dans l'édition du 22.08.08


Mercredi 27 Août 2008



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