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Comportements de paiement des entreprises en europe : l'analyse annuelle ALTARES

En 2007, les retards de paiement des entreprises européennes s’établissent en moyenne à 12,6 jours. L’Allemagne conforte son leadership, la France tente de résister et le Royaume-Uni dérape.


Altares, le spécialiste de la connaissance inter-entreprises, constate qu'en moyenne en 2007,les retards de paiement en Europe s'établissent comme en 2006 à 12,6 jours. Cette stabilité masque cependant un respect moindre de la date d'échéance contractuelle. Désormais en moyenne en Europe, quatre entreprises sur 10 respectent leurs délais de règlement. Par ailleurs, d'un point de vue sectoriel, l'Immobilier est mal orienté dans la plupart des pays.

En moyenne en Europe, quatre entreprises sur dix respectent les délais de règlement.

Constatés au travers du programme DunTrade qui analyse les informations provenant directement de la comptabilité client de milliers de sociétés participantes, les comportements de paiement des entreprises se tendent en France et au Royaume-Uni. Globalement, l'amélioration observée depuis décembre 2003 s’était ralentie en 2005, avant d’être freinée en 2006 et de se fixer en 2007. En moyenne sur l’année, les retards de paiement s'établissent à 12,6 jours, exception faite d'un épisode de hausse durant l'été non confirmé sur la fin 2007.

Cette stabilisation des retards de paiement s’accompagne toutefois d’un respect moindre de la date d’échéance contractuelle.Désormais, 40,4% des entreprises européennes respectent l'échéance de règlement contre 41,3% en 2006.
Les entreprises allemandes tirent la performance européenne avec plus de 55% de paiements à échéance. C'est toutefois près de 3% de moins qu'un an plus tôt. Cette ponctualité allemande est d'autant plus exemplaire que le pays conserve les délais de règlement les plus courts en Europe, compris en moyenne entre 15 et 60 jours. Les entreprises italiennes réglant leurs fournisseurs sans retard sont également majoritaires en 2007 (50,1%). Elles étaient 47 % en 2006. En Espagne, le taux de bons payeurs est stable à 46%.Ces deux derniers pays appliquent toutefois des délais de règlement deux à trois fois plus longs que ceux constatés en Allemagne.

Les autres pays étudiés sont en-dessous de la moyenne européenne. Les Pays-Bas s'inscrivent sur une tendance positive avec un taux de délais respectés de 37,6% en augmentation de près de 2% sur un an. La France et le Royaume-Uni sont en revanche défavorablement orientés ; 33,6% (-1%) des entreprises britanniques règlent leurs fournisseurs sans retard.

L'évolution de la France est plus sévère : 31,8% payent sans retard soit 4% de moins qu'un an plus tôt. Les trois autres pays étudiés présentent des taux inférieurs à 30%. En Belgique, la proportion de bons payeurs progresse de 1,7% mais se limite à 27,4%. En Irlande, l'amélioration est très sensible (+ 5,2%) mais moins d'un quart (23%) des entreprises paye sans retard. Et enfin le Portugal dérape de plus de 8% à seulement 15,6% de paiements à échéance.

La dégradation des comportements de paiement de l'Immobilier pèse sur les tendances de la France, de l'Italie et du Royaume-Uni.

Appréciés en jours de retards, les comportements de paiement sont disparates en Europe. En moyenne annuelle, les retards
varient de 9,4 jours en Allemagne à plus de 24 jours au Portugal.C'est en Irlande (- 2,9 jours) et en Belgique (- 2,4 jours) qu'ils reculent le plus vite et au Portugal qu'ils se dégradent le plus fortement (+2,4 jours).

La ponctualité allemande se traduit par les retards de paiement les plus faibles en Europe. Depuis le printemps 2007, ces derniers sont revenus à un niveau plancher jamais atteint depuis 1995. C'est dans le Commerce de détail qu'ils sont les plus faibles à moins de 8 jours. L'Industrie, elle aussi, diffère peu ses paiements (8,2 jours). Les entreprises allemandes les moins promptes sont celles des Transports (13 jours),du Bâtiment et de l’Immobilier (10 jours).Chacune des activités est
orientée favorablement.

Les Pays-Bas s'inscrivent également sur une tendance positive. Les retards de paiement s'établissent en moyenne annuelle, à 11,7 jours en amélioration de 0,3 jour par rapport à 2006.Comme en Allemagne, c'est dans le Commerce de détail que les reports sont les plus courts (9,8 jours). En revanche, l'Industrie est la moins ponctuelle (12,5 jours).

Également meilleurs que la moyenne européenne, les retards de paiements français (12,2 jours) semblent varier assez peu (+ 0,2 jour).Néanmoins cette relative stabilité masque de fortes disparités sectorielles. Ainsi les comportements de paiement du Bâtiment et de l'Immobilier glissent de plus d'une journée sur un an. Si les reports du Bâtiment restent les plus faibles en France (10,1 jours) après ceux de l'Administration (10 jours), ceux de l'Immobilier sont en revanche les plus longs à 14,5 jours.

L'Italie se situe dans la moyenne européenne à 12,6 jours en amélioration de 0,8 jour sur un an. Toutefois, au-delà de ce chiffre moyen sur l'année, il convient de préciser que depuis le printemps, les retards italiens repartent à la hausse. Fin 2007, la plupart des activités repassent dans le rouge. Le secteur Immobilier, comme en France, dérape de plus d'une journée mais se maintient au dessous de 12 jours de retard.

Le Royaume-Uni s'inscrit sur une tendance délicate. Le retard moyen de 13,6 jours sur l'ensemble de l'année en augmentation de plus d'une journée par rapport à 2006 masque une dégradation plus forte encore sur l'année. Les comportements de paiement n'avaient pas été aussi délicats depuis 2000. Tous les secteurs dérapent. La Vente de détail (+ 5 jours) et l'Immobilier (+ 4 jours) sont les plus marqués.

Les retards de paiement s'allongent de 0,8 jour en Espagne et se situent à 14,8 jours en moyenne annuelle. Le Bâtiment est mal orienté. Les retards de paiement des entreprises du Bâtiment glissent de 4 jours en un an.

L'Irlande et la Belgique offrent les meilleures tendances 2007. Les retards de paiement reculent respectivement de 2,9 jours et 2,4 jours sur un an. Le Portugal se distingue par une sensible dégradation des paiements (+ 2,4 jours) dans un contexte de retards déjà au plus haut (24,1 jours) et des conditions de règlement les plus longues en Europe (90 - 120 jours).

A PROPOS D’ALTARES
ALTARES est née du rapprochement de la Base d’Informations Légales BIL et de Dun & Bradstreet France. Sa vocation, en tant que spécialiste de la connaissance inter-entreprises : fournir des solutions pour accélérer la croissance.
ALTARES répond aux besoins des entreprises sur deux axes majeurs : développement commercial et gestion du risque financier, en France, en Europe comme à l’International.
Membre du 1er réseau international d’informations B to B (le D&B Worldwide Network), ALTARES diffuse en France les solutions créées par le leader mondial D&B. Les clients d’ALTARES disposent du seul accès global à des données qualifiées sur plus de 115 Millions d’entreprises dans le monde.
Dirigée par Thierry Asmar, ALTARES, détient 40 % du marché français ; avec un CA d'environ 53 Millions d’Euros, l'entreprise compte près de 300 collaborateurs répartis sur 3 sites principaux : Nanterre, Rambouillet et Villeurbanne.

ALTARES
55 avenue des Champs Pierreux
Immeuble Le Capitole
92012 Nanterre
contact@altares.fr
www.altares.fr

Thierry Asmar

"Les retards de paiement sont à l’origine d’une défaillance sur quatre.Or nous le constatons une fois encore dans l'analyse Altares, la ponctualité des paiements n'est pas exemplaire dans toute l'Europe", relève Thierry Millon, responsable des analyses Altares.
Les entreprises sont souvent contraintes d’accorder à leurs clients nationaux ou étrangers des délais de paiement quand dans le même temps, les fournisseurs, eux-aussi internationaux, se font plus exigeants. Le crédit interentreprises s'installe, voire s'impose, alors dans toute la chaîne de la relation commerciale accentuant les risques encourus. Pourtant les entreprises n’ont pas toujours les connaissances nécessaires pour effectuer une analyse précise de ces risques, a fortiori lorsque le client ou le fournisseur se situe à l'étranger. Une rupture d'approvisionnement ou de service du fournisseur, comme un différé de paiement du client peuvent compromettre dangereusement le cycle d'exploitation de l'entreprise. La sanction peut alors être immédiate. C'est pourquoi une forte problématique du dirigeant d'entreprise, de grands groupes internationaux comme de TPE, est la gestion au plus serré du besoin en fonds de roulement. Rappelons qu'en France le crédit interentreprises, à 600 milliards d’euros, pèse 3 fois plus que les crédits octroyés. La propagation du risque est à la hauteur de ce montant. Les pertes essuyées pèseront directement sur les marges et pourront mettre en péril l'entreprise qui ne s'y est pas préparée."

Etude complète à télécharger ci-dessous :


Vendredi 29 Février 2008



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