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Comment la banque d'affaires tente de traverser la crise...

La banque d’investissement et de financement continue de mesurer depuis le début de l’année l’impact de la crise économique et financière sur les recrutements.


Comment la banque d'affaires tente de traverser la crise...
Les établissements financiers ont enregistré au terme du dernier exercice des pertes catastrophiques et ce malgré l’implication des principaux gouvernements, décidés à sauvegarder leur économie en injectant des milliards aux seins des banques (20 milliards pour la France). Cette industrie a été de loin la plus active en matière d’opérations de fusion et acquisition. Selon les données de Thomson Reuters, le "Financial Institution Group" a représenté un quart des transactions en 2008 dans le monde.

En tant qu’acteur spécialisé dans le recrutement en banque d’affaires, nous avons été sollicités par nos clients dans la recherche de profils en FIG et dans les équipes IBD. Le marché parisien est composé de petites équipes dans la mesure où le gros des effectifs est basé à Londres. Cependant, les difficultés financières rencontrées par les grands noms de la finance (Morgan Stanley, Merrill Lynch, Goldman Sachs…) jusqu’à l’incroyable faillite de Lehman Brothers en Septembre 2008, les ont considérablement affaiblies. De ce fait la crise a incité certains acteurs à saisir l’opportunité de renforcer leurs équipes sur des positions allant de "Managing Director" à "Vice President". Néanmoins on notera que 70% des Managing Directors de chez Lehman Brothers ont resigné au sein de Nomura. Cela en raison d’une politique de "Retention Bonus" principalement attractive dans un environnement devenu très opaque.

Malheureusement l’extension de cette crise au sein de l’économie réelle a mis à mal un grand nombre d’industries et de secteurs d’activités. Depuis, les établissements financiers ont réduit la voilure en terme d’investissement humain. Sur le plan des bonus, il n’y a pas de grande surprise à attendre avec une réduction de 50 à 60% en moyenne. Cependant, on notera un certain mécontentement de la part des équipes FIG qui ont soutenu l’activité en 2008 mais estiment que leur variable n’est pas à la hauteur de leurs investissements.

Le début de l’année 2009 a été jalonné par la chute des indices boursiers et celle des augmentations de capital. Dans ce contexte difficile, certains acteurs ont dévoilé leurs stratégies de renforcer leurs équipes M&A. C’est le cas de Barclays Capital qui "Cherche actuellement à reconstituer des équipes de fusions-acquisitions en Europe, un métier dont elle était sortie avec la cession de BZW en 1997" (Les Echos, Lundi 16 Février 2009). Bien que la rumeur courait depuis quelques temps, Marc Pandraud, un ancien de la Deutsche bank va prendre la succession de Jacques-Henri David au sein du bureau de Paris. Dans son sillage d’autres acteurs ont dévoilé leurs ambitions avec les nominations de Thierry D’Argent à la SGCIB et Eric Coutts au sein de la Citi respectivement en tant que responsable des activités de Corporate Finance.

Dans un environnement tendu, les banques d’affaires s’intéressent au segment du conseil en restructuration de la dette. En effet, cela pourra être l’un des segments de marché les plus actifs en 2009. Cette activité pourrait constituer un relai de croissance dans la mesure où le marché des fusions et acquisitions risque d’être moins actifs. Dans ce contexte, on notera que la SGCIB a annoncé en ce début d’année la création d’une équipe qui sera pilotée par Guillaume Dovillers. Notre cabinet mène depuis le début de l’année des recherches en banque d’investissement pour le métier du conseil en fusion et acquisition concernant des profils allant d’Analyst à Vice Président au sein d’équipe IBD.

Les fonds d’investissement également victimes de la crise

Après des niveaux sans précédents lors des dernières années, les levées de fonds dans le capital investissement ont subi de plein fouet les revers de la crise. Le rétrécissement du crédit a plongé grands nombres de fonds d’investissements ayant recours au LBO dans de graves difficultés. Les principaux acteurs du Large Cap sont aujourd’hui englués dans des positions qu’ils ne peuvent dénouer. Les conséquences d’une telle situation se traduisent par l’émission d’obligations de la part de leurs participations et plus récemment des augmentations de capital notamment pour Wendel dans le cadre de Saint-Gobain. Dans ce contexte de crise lié au resserrement du crédit, les acteurs du Small & Mid Cap semblent les plus aptes à tirer leur épingle du jeu. Selon nos clients, les financements de LBO restent accessibles mais les levées de crédit ont été rallongées par les conditions de marchés. En matière de recrutement, nous notons un besoin de leur part de renforcer les équipes. L’évolution des marchés a amené les fonds d’investissements à regarder des dossiers de candidature de personnes issues directement du Private Equity. Ce changement de cap vient principalement du fait que les candidats sont ouverts à considérer des opportunités au sein de la concurrence.

Aujourd’hui dans un marché confronté à une grave crise financière, on notera que les acteurs du capital risque, du capital développement, des fonds infrastructures et de retournement ainsi que ceux du LBO sont bien décidés à surfer sur la vague pour saisir des opportunités en terme de capital humain et d’investissements financiers. Dans le Capital Investissement et plus particulièrement pour le compte de fonds d’investissements positionnés sur le "Small & Mid Cap" nous menons des recherches concernant le recrutement de chargés d’affaires et de directeurs de participation pour des opérations de LBO. Egalement nous intervenons pour un acteur majeur dans le métier de fonds de fonds en France qui recherche un Analyste Fonds de fonds Private Equity.

Alexis Pascalet,
NORMAN ALEX

www.normanalex.com

Lundi 11 Mai 2009




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