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Comment financer son développement ?

Rolland Nino, Expert-Comptable Associé, BDO


Rolland Nino
Rolland Nino
Quels sont les leviers financiers pour préparer l'avenir ?

Dans un environnement économique incertain, les entreprises, quelle que soit leur taille et leur activité, ont toujours besoin de financer petits et grands projets pour se développer : lancer un produit innovant, changer un véhicule, renouveler un parc de machines, engager un développement à l’international, construire de nouveaux bâtiments, réaliser de la croissance externe…


Or, ces leviers de développement nécessitent pour la plupart d'importants investissements qui doivent être particulièrement mesurés en période de crise.
Quelles que soient les raisons, le chef d'entreprise est amené à rechercher de nouvelles sources de financement, et différentes solutions sont envisageables. Les deux grands «classiques» du financement des TPE/PME, sont le crédit bancaire et l’autofinancement mais il existe aussi d’autres sources comme l’ouverture du capital à des actionnaires extérieurs et les aides. 


Faire grandir les TPE dynamiques pour les transformer en PME gagnantes est une priorité politique depuis quelques années. L’État, les collectivités locales, les organismes consulaires proposent ainsi des aides et des subventions pour des projets de développement qui sont parfois peu utilisés car méconnus. Il est impossible de toutes les énumérer mais pensez par exemple aux mesures de soutien et d’accompagnement proposées par les partenaires du programme « Gazelles » ou par les réseaux de développement qui accordent des prêts d’honneur. Par ailleurs, différents mécanismes fiscaux du type « Jeune Entreprise Innovante » ou « Crédit Impôt Recherche » permettent également d’aider au financement.

Quelles sont les stratégies à adopter pour financer son développement ?

Le choix du financement dépend de la nature du projet, de son niveau de rentabilité, de la structure financière de l’entreprise et des aspirations de son dirigeant. Il doit également s’inscrire dans une approche globale et stratégique des besoins d’une entreprise. Il est donc important de formaliser tous les besoins dans un business plan pour permettre d’identifier les solutions de financement les plus adaptées.
Quel que soit le mode de financement choisi, il doit assurer à l’entreprise : autonomie, solvabilité et rentabilité. L'expert-comptable est un tiers de confiance et un partenaire très utile lors de la recherche de financement. Il permet d’optimiser le projet du chef d'entreprise et de le rendre intelligible pour un banquier, un financier, un avocat ou l’Administration.

À qui ouvrir son capital ?

Entre business angels, sociétés de capital-risque (SCR), holdings ISF, fonds commun de placement innovation (FCPI), fonds communs de placement à risques (FCPR), fonds d'investissement de proximité (FIP)...il peut être difficile pour un chef d'entreprise de s'y retrouver.

On distingue globalement le capital-amorçage, qui finance les projets avant même le début de la production, le capital-risque, qui s'adresse à de très jeunes entreprises, et le capital-développement, qui permet aux entreprises de financer de nouveaux relais de croissance.

Il est nécessaire dans un premier temps pour un chef d'entreprise de chiffrer correctement les ressources dont il a besoin, en tenant compte de leur évolution dans les années à venir. Si le montant recherché est de l'ordre de quelques centaines de milliers d'euros, il vaut mieux s'adresser à des proches et à des business angels car les sociétés d'investissement misent rarement de petits montants. Les business angels interviennent généralement en amont dans le processus de financement du projet, avant que celui-ci ne soit attrayant pour les professionnels du capital-risque. Pour des besoins similaires, l'ISF est également une option envisageable, la loi Tepa ayant eu un effet bénéfique pour les start-up à la recherche de tickets de financement de quelques centaines de milliers d'euros.

Comment attirer et convaincre un investisseur ?

Il est important de bien comprendre les attentes des investisseurs pour trouver les bons arguments. Ces derniers accordent rarement au chef d'entreprise une seconde chance de les convaincre. La forme comme le fond sont à soigner et l'investisseur va, avant de s'engager, opérer des vérifications sur le marché, le positionnement de l'entreprise, les technologies, la possibilité de mettre en place la stratégie évoquée, les besoins financiers... Cette étape de « due diligences » prend plusieurs mois. Le chef d'entreprise doit donc se demander de combien de temps il dispose.

Il est également primordial de montrer au capital-investisseur un calendrier précis des opérations : à partir du moment où l'argent sera apporté, à quoi va-t-il être consacré, selon quel échéancier ? Plus il montrera que son projet est opérationnel, plus le capital-investisseur sera enclin à traiter son dossier rapidement.

Lundi 9 Juillet 2012




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