Corporate Finance, DeFi, Blockchain, Web3 News
Corporate Finance, DeFi, Blockchain News

Combien les salariés sont-ils payés ?

Nouvelle note de l'OCDE sur les salaires minimums.


Laurent Leloup
Laurent Leloup
Ce nouveau document (en anglais) relatif aux salaires minimums peut être utile dans le contexte des débats qui ont actuellement lieu dans de nombreux pays.
Il compare les niveaux du salaire minimum entre pays ainsi que les différences en termes d’impôts et de cotisations à la charge des employeurs et des salariés.
Il met en évidence la nécessité pour les pouvoirs publics de coordonner les salaires minimums avec d’autres mesures, notamment les prélèvements et les prestations, et de les réviser périodiquement en fonction des évolutions de l’économie et du marché du travail.

Rapporté au salaire médian, le salaire minimum présente des variations marquées d’un pays de l’OCDE à l’autre, allant de 40 % ou moins en République tchèque, au Mexique, aux États‑Unis, en Estonie et au Japon, à plus de 60 % en Slovénie, en France, au Chili et en Turquie. Ces différences se traduisent par une rémunération nette inférieure à trois dollars par heure au Mexique, en Lettonie, au Chili, en Estonie, en Hongrie et en République tchèque, à plus de neuf dollars au Luxembourg et en Australie.

Ce document examine également le revenu familial qu’un salarié rémunéré au salaire minimum perçoit après prise en compte des impôts et des transferts publics. À l’aune de ce critère, les différences entre pays sont très prononcées, et dans certains cas le revenu de titulaires du salaire minimum travaillant à temps plein peut être bien inférieur au seuil de pauvreté communément appliqué. En pareils cas, même l’allongement sensible du temps de travail ne permet pas toujours aux familles d’échapper à la pauvreté monétaire telle qu’elle est habituellement mesurée.

Heures de travail hebdomadaires qu’un titulaire du salaire minimum doit accomplir pour franchir le seuil relatif de pauvreté, 2013.

Parent isolé avec deux enfants
Couple à revenu unique avec deux enfants
Note : le seuil de pauvreté représente 50 % du revenu net médian des ménages.

Par exemple, un emploi à temps partiel rémunéré au salaire minimum en Australie, en Irlande et au Royaume-Uni peut être suffisant pour sortir une famille avec deux enfants de la pauvreté, et les prestations hors emploi versées au Japon procurent un revenu proche du seuil de pauvreté, même si aucun membre d’une famille biparentale ne travaille. Toutefois, dans la plupart des pays, un emploi à temps plein rémunéré au salaire minimum ne permet pas à une famille biparentale de vivre au‑dessus du seuil de pauvreté, et il faudra que les deux membres du couple travaillent pour éviter à leurs enfants de grandir dans la pauvreté. En République tchèque, Estonie, Grèce, Corée et Espagne, le temps de travail qu’un titulaire du salaire minimum doit effectuer pour sortir de la pauvreté est exorbitant, notamment pour les parents isolés ; il leur faudrait percevoir une aide au revenu plus substantielle ou un salaire très supérieur au salaire minimum pour se soustraire à la pauvreté.

Ce document, intitulé “Minimum wages after the crisis: Making them pay”, peut être téléchargé ci-dessous (PDF 12 pages en anglais).


Les médias du groupe Finyear


Mardi 12 Mai 2015




OFFRES D'EMPLOI


OFFRES DE STAGES


NOMINATIONS


DERNIERES ACTUALITES


POPULAIRES