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Claude Molly-Mitton, Président de l’USF

Monsieur Claude Molly-Mitton bonjour, vous êtes Président de l’USF (association des utilisateurs francophones des solutions SAP).


Claude Molly-Mitton
Claude Molly-Mitton
Après le Big Data en 2012 et l’Innovation en 2013, la société numérique sera le fil rouge de l’année 2014 pour l’USF. Pourquoi ce nouveau fil rouge ?

L’USF est l’une des plus importantes et des plus influentes associations professionnelles du secteur informatique français, comptant 2 900 membres, dont 73 % des entreprises du CAC 40, 62 % de celles du SBF 120 et 50 organisations publiques. Les actions que nous menons pour le compte de nos membres poursuivent 5 objectifs: Etudier, Partager, Réfléchir, Eduquer et Influencer.

Dans ce cadre, nous définissons chaque année un fil rouge qui a pour rôle de guider nos réflexions sur la période, et notamment autour de notre Convention annuelle, qui se tiendra cette année les 8 & 9 octobre à Tours. Ce thème se doit d’entrer en résonnance avec un sujet d’actualité, d’où le choix du Big Data en 2012 et de l’innovation en 2013.

Pour l’année 2014, et au regard de toutes les évolutions dont nous sommes les témoins et les acteurs, de l’internet des objets, en passant par l’impression 3D et les nanotechnologies, traiter de la révolution de nos sociétés numériques nous semble offrir un axe de travail plutôt dans l’air du temps !

Dans cette nouvelle ère de révolution technologique, quid du rôle du DSI ?

En effet, cette (r)évolution du numérique impacte tout autant LA Société que les sociétés, et c’est bien là tout l’enjeu pour les Directions des Systèmes d’Information (DSI), de savoir recréer de la valeur autour de leur rôle dans l’organisation, dans ce nouveau contexte du « tout digital ».

Car à l’heure de la société numérique, la DSI n’est plus le point central de la maîtrise technologique et est prise en étau entre des salariés de la génération digitale disposant et maîtrisant des outils numériques personnels plus performants que ceux de l’entreprise, et les directions métiers, parfois tentées par mettre en place sans la DSI des applications en mode cloud séduisantes.

La DSI doit aussi concilier le maintien en conditions opérationnelles d’applications anciennes, dont certaines peuvent encore parfois dater des années 70, d’ERPs (Progiciels de Gestion Intégrés) des années 80 à aujourd’hui, et d’applications cloud accessibles en mobilité récemment déployées. Pas simple !

... et de l'avenir de l'ERP ?

Il est vrai que ce contexte de nouvelle société du numérique nous pousse, et au sein de l’USF tout particulièrement, à nous interroger sur l’avenir des ERPs.

Cette question se pose en fait sous deux angles bien distincts : l’intégration des ERPs actuels et des ERPs « post modernes » à travers des solutions hybrides (pour reprendre l’expression du cabinet Gartner) au sein de nos systèmes d’information complexes ; et l’avenir des éditeurs de ces logiciels, qui voient leur modèle économique totalement bouleversé.

Ces éditeurs sont en effet face à un double challenge, qu’ils ont parfaitement appréhendé : réussir le virage technologique du cloud, tout en réinventant un modèle économique à la fois viable pour eux et acceptable pour les clients. Difficulté supplémentaire, ils doivent dans le même temps gérer la transition de l’ancien modèle vers le nouveau, auprès de clients qui prendront souvent des années voire des dizaines d’années avant d’y venir. En d’autres termes, ils doivent réussir un virage à 180 degrés, à la fois sur le plan technologique et économique, et réussir en même temps à maintenir le client au cœur de leurs préoccupations.

La tentation peut alors être grande de vouloir « profiter » le plus longtemps et le plus possible de la « rente » sur laquelle ces éditeurs sont encore assis pour quelques années, à travers les modèles de licences et de maintenance annuelle, qui font que l’on rachète l’ERP à son éditeur tous les 4 à 5 ans sans qu’il ait forcément beaucoup évolué. Mais ils doivent toutefois comprendre que cette rente, qui leur procure des marges très confortables, est déjà à son maximum acceptable par les clients, et qu’ils feraient une grave erreur en voulant l’augmenter encore (par exemple en augmentant les taux de maintenance), et compromettraient leur avenir en risquant ni plus ni moins à termes de perdre leurs clients.


Claude Molly-Mitton, je vous remercie et vous donne rendez-vous très prochainement dans un nouveau numéro de Finyear.





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Vendredi 16 Mai 2014




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