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Ce que nous pouvons attendre de Copenhague COP15

Ce que nous pouvons attendre de Copenhague COP15


Ce que nous pouvons attendre de Copenhague COP15
L’objectif
La Conférence de Copenhague suivra-telle les conseils des scientifiques ? Dans l’affirmative, elle devra s’efforcer de limiter l’augmentation de la température globale à 2° et recommander le plafonnement du gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère à 445 ppm (parties par million).

Les moyens
Les émissions de GES ont deux sources principales : les énergies fossiles dont la consommation
est responsable pour la majeure partie des rejets, et la déforestation qui compte pour 20 %. Qui veut lutter contre le réchauffement doit donc s’employer à réduire l’impact de ces deux phénomènes. Cela exige dans le premier cas d’utiliser le pétrole, le gaz et le charbon de manière beaucoup plus efficace et, dans la mesure du possible, de les remplacer par des énergies renouvelables. Dans le second cas, il s’agira de préserver les forêts existantes, voire d’en replanter.

Les obstacles
L’entreprise tient du pari. D’un pari sur la technologie censée pouvoir remplacer, dans un délai de quelques décennies, des énergies aussi pratiques que le pétrole ou le charbon par de nouvelles forme énergétiques, qui sont encore très loin d’assurer les mêmes performances. Pour que la partie ait de bonnes chances d’être gagnée, la communauté internationale doit accomplir un effort de recherche sans précédent qui passe par l’investissement de fonds colossaux. De la même façon, elle ne pourra lutter efficacement contre le déboisement que si elle est prête à financer une politique
globale de conservation des forêts. D’où la question centrale : qui va payer ?

Le dilemme
Pas grand monde se bouscule au portillon ! Dans un monde parfait, tous les états devraient de la même façon mettre la main au portefeuille. Mais la communauté internationale est traversée d’inégalités flagrantes. Les Etats ne partagent pas les mêmes responsabilités dans le phénomène et non plus les mêmes moyens pour le combattre. Il est par conséquent acquis que certains paieront
plus que d’autres. Reste à savoir qui donnera combien à qui et sous quelles conditions.

Les camps
Deux camps sont traditionnellement en présence : les pays industrialisés (PI) qui émettent le plus de GES depuis longtemps, – Professeur Bhagwati parle du stock de GES, – et les pays en développement (PED) qui en émettent moins depuis moins longtemps. Les premiers ont porté jusqu’ici l’effort, tandis que les seconds y ont échappé. Mais une troisième catégorie s’est précisée : celle des pays émergents (PE) qui « polluent » l’atmosphère depuis moins longtemps mais de plus en plus.

La bataille
Les PI demandent aux pays émergeants de limiter à leur tour leurs émissions, d’autant qu’ils les considèrent désormais comme de sérieux concurrents commerciaux et qu’ils n’ont pas la moindre envie de supporter des contraintes financières dont seraient dispensés leurs rivaux. Mais les PE et les PED rechignent au motif qu’un tel fardeau risque de freiner leur développement.

Pronostic
La communauté internationale relèvera-telle le défi ? Les dirigeants qui se mobilisent depuis des années autour du climat ne souhaitent pas un échec. Mais il leur sera difficile de tout régler. Le plus probable est que la conférence aboutisse à une sorte de compromis politique, à compléter ces prochaines années par un accord légal à Mexico vraisemblablement en 2010.

Conclusion
Copenhague constitue une nouvelle obligation morale collective envers nos descendants, un acte de foi multilatéral et un contrat qui nous assure que nous prenons toutes les responsabilités pour éviter la «catastrophe» que les connaissances scientifiques et la lucidité nous invitent à assumer.

Michel-François Clerin
524 Av. Louise
B-1050 Brussels - Belgium
michel_clerin@yahoo.fr

Mercredi 9 Décembre 2009




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