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CHOLET DUPONT - Stratégie d'Investissement Vincent Guenzi - Octobre 2011

Faute de développement suffisant sur la crise grecque, la tendance baissière des marchés s’est maintenue. Nous attendons un rebond technique prononcé pour réduire le poids des actions si les tendances macro-économiques ne se sont pas retournées à la hausse.


Après un mois d’août agité, où les rumeurs et l’indécision politique prévalaient, les marchés financiers ont été bousculés au mois de septembre par des avalanches de déclarations contradictoires. Devant l’aggravation de la situation économique en Grèce et un risque de défaut croissant, de nombreuses hypothèses plus ou moins radicales ont circulé. Les discussions en cours en Europe deviennent beaucoup plus réalistes, sous la pression internationale et celle des marchés. Un abandon massif des dettes grecques apparaît nécessaire aux yeux des banques et des gouvernements. Mais les effets collatéraux sur le système bancaire grec et européen sont difficilement mesurables et trop imprévisibles pour recourir à cette solution rapidement. C’est tout l’enjeu de la transformation du Fonds Européen de Stabilité Financière, qui pourrait, grâce à des moyens accrus, soutenir le marché des dettes des pays vulnérables (Italie et Espagne) et participer au renflouement des banques mises en difficultés (grecques ou autres).

Pour progresser dans cette voie, il faut d’abord que le plan d’aide européen du 21 juillet dernier obtienne les derniers votes favorables, après avoir reçu ceux des parlements allemands et autrichiens. La Slovaquie qui fait traîner en longueur son adhésion, devrait se prononcer le 11 octobre prochain. Ensuite, la Grèce doit prouver sa bonne foi, notamment à l’Allemagne et au FMI. Force est de constater que les annonces de fortes réductions des dépenses publiques ne se traduisent pas par une baisse des déficits. Or, la Grèce a absolument besoin de la prochaine tranche d’aide de 8 milliards pour assurer ses fins de mois, ce qui ne rassure pas les marchés. Par ailleurs, la situation politique, plutôt confuse en Italie, n’incite pas les agences de notations à être compréhensives. En Espagne, les dettes importantes des collectivités territoriales apparaissent au grand jour. Même l’Allemagne, prêteur en dernier recours, voit son rating affecté, alors que s’expriment de nombreuses réticences à l’augmentation de ses concours. Ainsi, le cours de ses CDS (prime d’assurance contre le défaut de paiement d’un emprunteur) a augmenté. Seul un plan d’envergure global peut arrêter cette escalade.

Mais il faut également convaincre les marchés que cela demande du temps… Or la situation économique reste préoccupante et les perspectives de croissance se dégradent, non seulement dans les pays développés mais aussi dans le monde émergent. Néanmoins, le rythme de cette dégradation ne devrait pas être aussi brutal qu’en 2008 et 2009, selon les entreprises. Les quelques statistiques réconfortantes qui sont publiées ne pèsent pas lourd dans cet environnement maussade. Selon les économistes, le risque de retour en récession aux Etats-Unis ou en Europe a augmenté, mais il reste inférieur à 50%.

Les marchés n’ont fait qu’entériner tous ces développements au mois de septembre. La tendance baissière qui touchait de nombreuses places boursières gagne les Etats-Unis, jusqu’ici épargnés. Parallèlement, des mouvements très importants ont touché les marchés des changes et des matières premières. En revanche, les Bourses européennes semblent entamer une phase de stabilisation, tout comme les actions de plusieurs secteurs (banque, assurance, pétrole, services publics, télécommunications) Ceci reflète le niveau extrêmement bas des valorisations de ces titres. Cette stabilisation pourrait être le prélude à une reprise plus forte des indices en cas d’annonce de progrès plus significatifs dans la crise des dettes européennes.

Nous gardons par conséquent une position prudente sur les actions. Nous maintenons des potentiels de hausse des indices peu ambitieux car les risques à moyen terme nous semblent encore élevés.

Il ne faut sans doute pas céder à la panique, lors des séances de fortes fluctuations mais attendre de meilleures occasions pour alléger les portefeuilles, pour ceux qui le souhaiteraient. Celles-ci devraient se produire avant la fin de l’année.

Les investisseurs plus audacieux, qui voudraient profiter de ces rebonds techniques pourraient s’orienter sur les valeurs et les secteurs qui ont été très attaqués (banques, valeurs cycliques).

Suite dans le PDF de 9 pages téléchargeable ci-dessous

Mercredi 12 Octobre 2011




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