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Banques centrales : on court désormais le risque d'une erreur de politique

Les pires craintes du marchéo bligataire se sont réalisées la semaine dernière, avec la hausse des taux d'intérêt de la BCE de 25pb à 4,25 %. Lors de sa conférence de presse, Mr Trichet s'est voulu très apaisant, déclarant que la BCE prendrait ses prochaines décisions de taux d'intérêt «sans biais» quelconque et que rien n'était «prédéterminé».


Cela contrastait avec ses commentaires tenus il y a seulement quelque jours alors qu'il s'inquiétait d'un risque inflationniste «explosif». Au premier abord, cela se comprend bien, dans la mesure oùla croissance se tient toujours bien en Europe. Le dernier indice composite PMI est ainsi ressorti à49,3 (ce qui suggère une petite décélération mais pas une contraction). Cependant, l'inflation «headline»est préoccupante à 4 % sur un an, le marché du travail étant par ailleurs très tendu (si l'on se base du moins sur l'historique peu reluisant du chômage en Europe). Le marchéo bligataire escompte à présent d'autres hausses de taux de 59pb au cours de l'année à venir. La question est de savoir si cela contraindra la Fed à faire de même, l'euro se trouvant stimulé par rapport au dollar du fait du comportement restrictif de la BCE.

Aussi, sur le plan de l'investissement, on ne peut s'empêcher de se demander si les banques centrales ne sont pas sur le point de commettre une énorme erreur de politique. Il est certain que la hausse rapide des prix du pétrole est plus que préoccupante pour le banquier central (notamment au sein de la BCE) qui vise la maîtrise de l'inflation «headline». Mais en vérité, il nous semble que la BCE était déjà bien restrictive avant même la dernière hausse des taux de jeudi, comme le montre notre indicateur des conditions monétaires qui est tendu.

De plus, l'indicateur économique avancé de notre équipe devises suggère que l'activité devrait décélérer au cours des 2 prochains trimestres, et revenir dans une fourchette de croissance comprise entre 0 % et 1 %, bien en-deçà de sa tendance estimée à 2 % environ. Ces craintes sont-elles fondées ? Tout dépendra de l'évolution du marchédu travail au sein de la zone Euro. Les dernières statistiques laissent penser que les coûts du travail ont tendance à augmenter, mais ces chiffres sont biaisés par les données de l'Espagne qui a subi une forte baisse du nombre d'heures travaillées et qui a donc provoqué une sensible augmentation des coûts du travail horaire. Le problème lié au marché du travail en Europe pourrait ainsi finir par se résorber de lui-même, ce qui permettrait de résoudre le dilemme de la BCE.

Extrait du bulletin hebdomadaire de JP Morgan Asset Management en date du 7 juillet 2008.
Document produit par l’équipe Global Multi Asset Group de JPMorgan Asset Management, rédigé par David Shairp et Rekha Sharma.

Jeudi 10 Juillet 2008




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