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Baisse de l’euro, vive l’inflation : un scénario machiavélique mais bien improbable

Or donc l’euro baisse. Tout est encore relatif, lancé en 1999 à 1,17US$, l’euro a connu son plus bas à 0,82US$ en octobre 2000 avant de connaître huit années de progression quasi constante et atteindre son plus haut à 1,60US$ en juillet 2008. Aujourd’hui la devise européenne se négocie autour de 1,2 à 1,3US$. Comme l’a indiqué M. Juncker, président de l’Eurogroupe, ce qui est inquiétant, ce n’est pas tant la baisse de l’euro que la vitesse de sa chute.


Pierre-Antoine Dusoulier
Pierre-Antoine Dusoulier
Des esprits mal intentionnés pourraient pourtant imaginer un scénario à plusieurs bandes selon lequel la baisse de l’euro servirait avant tout à régler, au moins en partie, le problème de la dette qui étouffe les pays de la zone euro.

Premier temps, en orchestrant maladroitement une réponse péniblement concertée aux aléas grecques, la zone euro a montré ses faiblesses, attiré la spéculation et attisé la baisse de l’euro à laquelle nous assistons.
Deuxième temps, cette baisse de la devise européenne devrait encourager nos exportations, améliorer nos balances commerciales, nous redonner un peu de croissance et donc un peu de baume aux cœurs de nos ministres des budgets.
Troisième temps, alors que les marchés des matières premières atteignent des sommets en US$, la baisse de l’euro vient encore renchérir le coût du pétrole et d’un bon nombre de substances indispensables à nos économies modernes.
Quatrième temps, la hausse des prix des matières premières accentuée par la baisse de l’euro se répercute sur les prix européens, c’est l’inflation et son cortège d’avantages théoriques : baisse du coût de la dette, augmentation des rentrées fiscales (TVA, taxe sur les produits pétroliers …) etc.
CQFD, une danse à quatre temps pour trouver une ébauche de solution au problème principal de l’Europe : ses dettes.

Mais il faut un esprit facétieux pour inventer un tel scénario. Qui pourrait sérieusement croire que nos dirigeants soient parvenus à se mettre d’accord sur un tel plan, et à l’exécuter ?

La vérité est probablement plus simple, moins machiavélique et plus inquiétante. L’euro baisse parce qu’il perd de la valeur par rapport aux autres monnaies à cause d’un manque de confiance envers une économie mal gérée.

Pierre-Antoine DUSOULIER, Président de Saxo Banque
www.saxobanque.fr

Lundi 7 Juin 2010




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