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Adil Lahlou | Associate Principal - REL France – | A Hackett Group Company

Interview d’Adil Lahlou | Associate Principal - REL France – | A Hackett Group Company.


Adil Lahlou
Adil Lahlou
Monsieur Adil Lahlou bonjour, pouvez vous nous rappeler l’activité de REL et plus largement de The Hackett Group ?

REL, division de The Hackett Group est un cabinet de conseil d’envergure mondiale (présence dans 60 pays auprès de société du classement Fortune 500) agissant sur les problématiques d’amélioration durables des Besoins en Fonds de Roulement et cela au travers de toutes les divisions d’une entreprise. Via une méthodologie unique mettant en œuvre une présence sur le terrain, une rigueur analytique et une approche collaborative avec ses clients, nous avons permis de libérer plus de 25 milliards de dollars de cash flow, permettant aux entreprises de pratiquer des politiques d’acquisition, de développement ou de réduction de leur dette grâce à cette valeur retrouvée. www.relconsultancy.com

Pouvez-vous nous expliquer la méthodologie employée pour obtenir les résultats américains ?

L’étude annuelle de REL, mesure les performances en matière de gestion de leur BFR des 1000 premières entreprises (à l’exception du secteur financier) ayant leur siège aux USA et ayant publié leurs comptes publics pour l’année 2015. Les données sont issues de sources publiques (). Les industries sont définies par leur GICS (Global Industry Classification Standard) qui est une classification « Standard & Poor’s » qui rend ensuite possible une comparaison globale par secteur et par industrie. Les comparaisons sont faites d’une année sur l’autre en respectant le même périmètre d’étude, en prenant en compte l’entreprise puis sa classification GICS (59 classes), et enfin le rang qu’elle occupe sur le continent étudié.
L’étude utilise désormais le «cycle de conversion du cash» (CCC) pour mesurer plus finement l’évolution du BFR. Exprimé en nombre de jours, le CCC indique pendant combien de temps l’argent reste immobilisé dans les processus d’achat, de production et de vente.

Le calcul du CCC est basé sur :
- Le nombre de jours crédit-clients (DSO – Days Sales Outstanding) = le nombre de jours moyen durant lesquels l’entreprise doit attendre le paiement après qu’un produit ou service a été livré ;
- Le nombre de jours de couverture des stocks (DIO – Days Inventory Outstanding) = le nombre de jours moyen dont l’entreprise a besoin pour transformer ses stocks en ventes ;
- Le nombre de jours crédit-fournisseur (DPO – Days Payable Outstanding) = le nombre de jours moyen dont l’entreprise a besoin pour payer ses fournisseurs.

Quelles sont les principales tendances qui ressortent des résultats ?

Les plus importantes sociétés américaines ont préféré avoir recourt à l’endettement bon marché plutôt que de générer du cash flow en améliorant la gestion de leurs fonds de roulement.
Un des principaux facteurs impactant les résultats de cette année réside dans les prix du pétrole qui sont restés très bas et ont fait baissé les résultats de l’ensemble du tableau.

L’endettement des entreprises s’est encore une fois aggravé, et cela pour la 7iéme année consécutive, profitant de taux d’intérêt bas. La dette a atteint 9,3 % cette année soit 413 Milliards de dollars. Depuis 2009 la dette nette des entreprises s’est accrue de 58 %.

La performance globale du BFR, qui comprend les facteurs d’achat, vente et de production s’est aggravée avec une détérioration de 2,4 jour ou 7% du «cycle de conversion du cash».

Ce CCC indique pendant combien de temps l’argent reste immobilisé dans les processus d’achat, de production et de vente. Il se monte actuellement à 35,6 jours, soit le pire résultat depuis la crise de 2008. Ce chiffre indique clairement un laisser aller des entreprises du classement dans leur approche des inventaires et des suivis des créances fournisseurs et clients.

Les opportunités en matière de fonds de roulement pour les entreprises du classement se montent actuellement au dessus du trilliard de dollars, soit 6% du PIB américain !!! On peut décomposer cette somme entre $421 milliards en amélioration de la rotation des stocks, $334 milliards en Paiements fournisseurs et $316 milliards en créances clients, . Cette opportunité d’amélioration du BFR pourrait être réalisée si chacune de ces 1000 entreprises atteignait la performance BFR moyenne du premier quartile (top 25% des entreprises) des entreprises de leur secteur.

Quels sont les secteurs particulièrement touches ?

Nos grands gagnants du REL 1000 (premier quartile de notre classement) se sont montés 7 fois plus rapides à convertir leurs performances en matière de gestion de fonds de roulement en « cash » à investir dans leurs opérations. Ces entreprises récupèrent leurs créances clients 2 semaines en amont des autres entreprises et arrivent à payer leurs fournisseurs deux semaines plus tard. Elles disposent de stocks d’inventaires deux fois moins importants que les autres sociétés du classement.

La chute des prix du pétrole a particulièrement fragilisé les entreprises du secteur des énergies carbones. Leur CCC s’est aggravé de 170%, passant de 4 à 11 jours, résultat en grande partie du à l’écroulement de leurs chiffres d’inventaires.

Est-ce que ces résultats peuvent avoir des conséquences sur la politique économique des Etats-Unis ?

Même si les entreprises gèrent leur cash flow d’une manière correcte, elles voient leur position d’endettement s’aggraver progressivement.
Leur taux d’endettement se montait en 2011 à 37% et il s’affiche désormais à 30%.

Quant à leur ratio de couverture d’intérêt il a glissé de 7,1 fois à 6,5 fois. La majorité de ce cash a servi à financer 9% de plus de fusions ou d’acquisitions (valeur totale 2,5 trilliards) et 10% de plus de dividendes ;

Toutefois, si l’embellie économique se poursuit la réserve fédérale américaine ne s’interdit pas d’annoncer prochainement une hausse des taux d’intérêts. Comme les sommes dégagées par les entreprises ont surtout servi à acheter des actions ou financer des fusions ou acquisitions, les entreprises pourraient se retrouver rapidement étranglées par le coup de la dette.

Toutefois rappelons que les 1000 compagnies que nous suivons dorment sur un trésor de guerre de 900 milliards de cash et que cette manne n’est pas répartie « équitablement entre elle. 10 sociétés à elles seule se partagent 28% de ce pactole !

Adil Lahlou, merci d'avoir répondu à nos questions et rendez-vous très prochainement dans un nouveau numéro de Finyear.


© Copyright Finyear. Propos recueillis par la rédaction de Finyear.


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Jeudi 22 Septembre 2016




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