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Acquisitions et partenariats des entreprises françaises dans les BRIC devraient s'intensifier

Confortées par des retours sur investissement de leurs opérations d’acquisitions dans les BRIC conformes ou supérieurs aux objectifs attendus, les entreprises françaises souhaitent renforcer leur présence dans ces pays avec pour objectif d’accéder à de nouveaux marchés pour soutenir leur croissance.


L’enquête menée conjointement par l’ARFA et PricewaterhouseCoopers, présentée ce jour lors du cinquième « Printemps de l’ARFA », analyse les stratégies des entreprises dans ces pays en matière de fusions et acquisitions. Sur la base de leurs expériences passées dans les BRIC, les entreprises françaises soulignent en revanche des enjeux forts en matière de due diligence dans la phase d’acquisition et de management interculturel dans la phase d’intégration. La mise en place de processus internes adaptés à ces pays constitue un facteur de succès important de leurs investissements.

Intensification des acquisitions dans les BRIC
Les acquisitions et montages de partenariats des entreprises françaises dans les BRIC devraient s’intensifier dans les prochaines années. Près de ¾ des entreprises interrogées cherchent activement de nouvelles opportunités de développement dans ces pays. Les entreprises françaises reconnaissent néanmoins dans leur ensemble une expérience en matière d’acquisition dans ces pays encore moyenne ou faible.

Les logiques d’investissement des entreprises dans les BRIC évoluent également. En effet, si les capacités de production à bas coût de ces pays ont pu être à l’origine de leurs projets d’acquisition, la grande majorité des entreprises interrogées citent désormais « l’accès à de nouveaux marchés» comme principale motivation.
« Pour une majorité d’entre elles, les entreprises souhaitent par ces investissements accéder aux marchés locaux via des prises de participation majoritaire ou des acquisitions à 100%. » souligne Didier Sidois, associé de PricewaterhouseCoopers au sein du pôle Transactions.

Un retour sur investissement conforme voire supérieur aux ambitions
Pour plus de la moitié des entreprises, le taux de succès de leurs transactions dans les BRIC est similaire ou supérieur à celui des pays occidentaux.
« Ces taux s’expliquent principalement par le fait que de nombreuses entreprises françaises investissent dans ces pays au travers de participations au capital d’entreprises locales connues de longue date (rapprochement avec un distributeur, sous-traitant, etc.) » souligne Stéphane Meffre, associé responsable du pôle Transactions de PricewaterhouseCoopers.
Par ailleurs, les entreprises jugent le retour sur investissement des transactions réalisées conforme ou supérieur à leurs attentes.

Due diligence ou la qualité de l’information, un enjeu clé du processus d’acquisition
La réalisation d’une transaction dans les BRIC est dans la plupart des cas perçue comme étant ardue.
Lorsque l’on interroge les entreprises françaises, il ressort que les principales difficultés rencontrées au cours d’une transaction dans les BRIC sont avant tout la réalisation des due diligence et les négociations. A la source de ces difficultés, deux raisons sont évoquées par les entreprises : la mauvaise qualité de l’information et le manque de transparence sur les flux économiques de l’entreprise cible.

« Le désaccord sur le prix d’acquisition et les incertitudes concernant le business plan sont des raisons d’échec plus fréquentes que les différences culturelles entre acheteur et vendeur » commente Didier Sidois, associé de PricewaterhouseCoopers au sein du pôle Transactions.
Par ailleurs, plus de la moitié des répondants estiment que la réalisation de transactions dans les BRIC nécessite un recours aux conseils externes plus important que dans les pays occidentaux afin notamment de mieux appréhender les différences culturelles, de mieux traiter des informations d’une moindre qualité et d’élaborer un business plan commun.
Enfin, près de la moitié des groupes interrogés mènent des enquêtes sur l’intégrité des actionnaires et de leurs managers.

L’enjeu du management interculturel dans la phase d’intégration
La phase d’intégration pose des défis de taille et les entreprises françaises tout comme les acteurs locaux s’y adaptent peu à peu.
Dans la période post-acquisition, les entreprises interrogées soulignent la complexité de l’intégration et les enjeux liés aux différences culturelles. Les principales difficultés évoquées sont la préservation de la clientèle, la rétention des dirigeants ainsi que l’équilibre fragile à opérer entre la prise de contrôle et la délégation de pouvoir aux équipes locales. Pour y répondre, les entreprises françaises cherchent le plus souvent à placer leurs cadres aux postes de CEO, de CFO et de Directeur Industriel.

« Un nombre relativement limité d’entreprises estime avoir pour l’instant fait évoluer leurs processus internes en matière de fusions-acquisitions afin de s’adapter aux spécificités des BRIC. Avec l’intensification des acquisitions dans ces pays, l’adaptation de ces processus internes sera un facteur déterminant pour la réussite de leur stratégie de croissance dans les BRIC » conclut Stéphane Meffre, associé responsable du pôle Transactions de PricewaterhouseCoopers.

Méthodologie
Cette enquête a été menée conjointement par PricewaterhouseCoopers et l’ARFA (Association des Responsables de Fusions-Acquisitions) entre janvier et juin 2010 auprès de responsables de Fusions-Acquisitions de groupes français ayant des expériences d’acquisitions et de partenariats dans les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine). L’enquête a été réalisée au moyen d’un questionnaire auquel 39 entreprises de tous secteurs ont répondu pour la plupart par entretiens directs.

ARFA – Association des Responsables de Fusions-Acquisitions & PricewaterhouseCoopers

Mercredi 23 Juin 2010




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