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2015, année historique pour les fusions-acquisitions

Un pic historique du nombre de transactions jamais atteint et des rendements financiers record pour les acquéreurs.


Les conclusions de l’Observatoire trimestriel Quarterly Deal Performance Monitor (QDPM) pour le 4ème trimestre 2015 de Willis Towers Watson montrent qu’à fin 2015, les acquéreurs dont les opérations de fusions-acquisitions ont été réalisées pendant l’année surperformaient leur indice (1) de 10,1 points en 2015. En outre, l’an passé, les transactions réalisées répondant aux critères de l’Observatoire ont atteint le nombre record de 1 041, notamment grâce aux 307 transactions conclues au quatrième trimestre, trimestre le plus actif depuis 2008, date du lancement de l’Observatoire.

Ce dernier, mené en partenariat avec la Cass Business School, révèle que 22 grandes opérations (plus de 10 milliards de dollars) ont été réalisées en 2015, un record depuis le lancement de l’Observatoire, dont cinq sur le seul quatrième trimestre.

« L’année 2015 est remarquable : outre le nombre impressionnant d’opérations de très grande ampleur réalisées dans l’année, nous avons observé un véritable dynamisme sur le marché des fusions-acquisitions, qui a passé pour la première fois la barre du millier de transactions. 2015 aura été marquée par une activité à la fois intense et génératrice de croissance financière : notre Observatoire enregistre désormais douze trimestres consécutifs de surperformance des transactions réalisées, avec des rendements record cette année », déclare Maud Mercier-Pain, directrice du département International Consulting Group de Willis Towers Watson France.

Selon l’Observatoire, en 2015, la surperformance des opérations transsectorielles (+23,8 points par rapport à l’indice)(2) a plus que doublé par rapport à l’année précédente (+10,1 points). La surperformance des transactions transfrontalières et intra-régionales a également enregistré une nette progression en 2015, respectivement +6 points et +6,2 points (contre +3,3 points et +3,4 points en 2014).

« La surperformance des opérations transsectorielles est exceptionnelle. Les acquéreurs, tous secteurs confondus, cherchent à croître grâce à ce type d’opérations transformantes et en sont récompensés par le marché. La nette surperformance des acquéreurs illustre la confiance des investisseurs dans la capacité des acquéreurs à intégrer plusieurs modèles économiques et à générer une croissance sur le long terme », souligne Maud Mercier-Pain.

L’Observatoire montre également que les acquéreurs, tous secteurs confondus, ont surperformé leur indice (3) en 2015. Les matériaux (+25 points), l’industrie (+18 points), la haute technologie (+14 points) et les soins de santé (+9 points) s’inscrivent en nette progression par rapport à 2014 (+6, +8, +9 et +7 points). Au niveau régional, l’Amérique du Nord reste en haut de tableau en termes de volume de transactions de fusion-acquisitions réalisées en 2015 (488), suivie par l’Asie-Pacifique (342) et l’Europe (180). Le reste du monde compte 31 transactions sur l’année.

« L’année 2015 est un millésime exceptionnel pour les fusions-acquisitions, qui génèrent encore de la valeur même si nous sommes à un pic historique. L’Asie est entrée de plainpied sur le marché des fusions-acquisitions l’an passé et talonne d’ores et déjà les Etats-Unis. Et même dans le contexte économique actuel en Europe, les transactions européennes ont généré des rendements financiers significatifs pour les acquéreurs », poursuit Maud Mercier-Pain.

Prévisions de Willis Towers Watson pour 2016 :

1. Economie mondiale : volatilité et politique seront des éléments clés

L’instabilité politique et économique sera un thème phare des fusions-acquisitions. Un certain nombre d’événements pourraient se combiner et avoir un impact mondial tels le relèvement des taux d’intérêt et les élections présidentielles aux États-Unis, un « Brexit » potentiel, l’incertitude politique en Europe et la volatilité des marchés chinois pour n’en citer que quelques-uns. Chaque combinaison de ces évènements peut être source de changement, mais il faudra attendre de voir s’ils coïncident et de quelle façon pour savoir si ces changements vont promouvoir ou réduire le nombre de transactions.

2. Poursuite des grandes-opérations, mais qui pourraient masquer un ralentissement de l’activité

Les fusions-acquisitions de laboratoires pharmaceutiques devraient se poursuivre, et pourraient alimenter l’activité des grandes opérations. Même si les volumes resteront élevés en termes financiers, il sera intéressant de voir si la baisse du nombre de transactions de moindre ampleur devient un indicateur avancé de la maturité du cycle de fusions-acquisitions.

3. Poursuite de la montée en puissance des opérations trans-sectorielles

Les opérations trans-sectorielles et transformantes ont longtemps été considérées comme délicates à réaliser en raison de la difficulté à intégrer des modèles économiques et des cultures d’entreprises hétérogènes. Pourtant, 2015 a vu ce type d’opérations signer un nouveau record, tant en nombre de transactions qu’en proportion du volume total. Selon nous, ce mouvement devrait se poursuivre en 2016.

4. Faiblesse des cours des matières premières : des opportunités dans les secteurs de l’extraction, du gaz et du pétrole

Les cours des matières premières restant anémiques, les secteurs de l’extraction, du gaz et du pétrole seront en quête de rationalisation et de nouvelles sources de revenus. Malgré la tempête qui a secoué ces secteurs en 2015, les acquéreurs ont surperformé les indices sectoriels. Nous tablons sur une augmentation des opérations intra-sectorielles dans ces domaines, les grands acteurs cherchant à tirer le meilleur des opportunités qui se présentent.

« 2016 sera de nouveau une année importante pour les fusions-acquisitions et les opportunités ne manqueront pas. Mais prudence : même si le jeu en vaut la chandelle, il ne faut pas oublier que les succès des opérations de fusions-acquisitions sont une affaire de long terme. Pour les concrétiser, une préparation minutieuse et une intégration parfaitement maîtrisée sont indispensables. La nette surperformance des opérations de notre Observatoire témoigne de la confiance des investisseurs dans la capacité des acquéreurs à mener à bien leurs fusions-acquisitions. Mais comme les transactions sont de plus en plus importantes, trans-sectorielles et internationales, la mise en œuvre - qui est la clé du succès - constituera un défi de plus en plus grand », conclut Maud Mercier-Pain.

Note aux rédacteurs :
Surperformance de l’acquéreur par rapport à l’indice (2) (par type d’opération, en points de pourcentage)

Surperformance de l’acquéreur par rapport à l’indice (3) (par secteur, en points de pourcentage)

METHODOLOGIE :
• L’ensemble de l’analyse a été mené du point de vue de l’acquéreur.
• La performance boursière présentée dans ce baromètre trimestriel correspond au pourcentage de variation du cours de l’action sur une période allant de six mois avant l’annonce à la fin du trimestre.
• Ont été exclues de l’étude les acquisitions de participations minoritaires (lorsque l’acquéreur détenait moins de 50 % du capital de la cible à l’issue de l’opération) et de soldes de participation (lorsque l’acquéreur détenait plus de 50 % du capital de la cible avant l’acquisition).
• Seules les fusions-acquisitions réalisées d’une valeur supérieure à 100 millions de dollars sont incluses dans l’étude.
• Les données relatives aux opérations proviennent de Thomson Reuters.

(1) L’indice MSCI World est utilisé comme indice de référence
(2) L’indice MSCI World est utilisé comme indice de référence
(3) Indices sectoriels MSCI utilisés pour les analyses sectorielles

2015, année historique pour les fusions-acquisitions

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Vendredi 15 Janvier 2016




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